QUELQUES MOTS SUR NOS COSTUMES

Les
Gâs du Tsarollais portent les
costumes charolais ou brionnais, tels qu’ils se présentent au milieu du
XIXème siècle, à "l’âge d’or" des costumes régionaux
français.

|
On remarquera tout
spécialement dans le costume féminin, le bonnet charolais et la coiffe
brionnaise qui sont soit authentiques, soit
réalisés à partir d’archives ou de pièces de collection.
|

|
Avant la Révolution française, il n’existe pas de costumes typiquement
provençaux, auvergnats, bretons ou charolais, du fait des restrictions
vestimentaires dont seules la noblesse et la bourgeoisie sont exemptes.
On trouve un costume paysan, propre à cette classe sociale, mais pas de
costumes représentatifs de régions ou de villages.
Le milieu du XIXème siècle, par les conséquences de la révolution, par le
développement des transports et de l’industrie textile, par les guerres
impériales (qui font connaître aux soldats français des pays lointains, aux
costumes différents), voit fleurir dans chaque région des modes vestimentaires
d’une richesse et d’une diversité exceptionnelles.
Le déclin des costumes charolais et brionnais n'interviendra que peu après
la première guerre mondiale.
Le manque d’aisance des lourdes étoffes, l’envie d’être à la mode des
villes et la modicité du prix des vêtements de confection en sont les
principales causes.
En 1899, dans son ouvrage "Charolles en
vingt-quatre heures", M. DENIZEAU s’en indigne déjà en ces
termes :
"Mais n’aperçois-je pas quelques Margotons en chapeau ?
Comment ! La contagion a gagné jusqu’aux villages du Charolais !
Sommes-nous donc condamnés à voir disparaître les costumes locaux à bref
délai ?
Nos jeunes paysannes ne comprendront-elles pas qu’elles se donnent beaucoup de
peine pour paraître ridicules en voulant singer les "dames", et qu’elles
sont mille fois plus avenantes avec une coiffe qui leur sied que sous un
horrible chapeau de cent sous façonné gauchement par quelque modiste de
chef-lieu de canton ?"
Le temps fait son œuvre …
... en 1961, à peine dix Charolaises portent encore le bonnet dans
notre
région.
Porter aujourd'hui ces costumes traditionnels, c'est rendre
hommage à ces hommes mais encore plus spécialement à ces femmes orgueilleuses d’avoir
été les dernières à tenir quand toutes avaient renoncé, tristes d’être
seules, quand toutes ont disparu ... |